Le projet de loi qui nous est proposé par le Gouvernement est une avancée incontestable.
Nous pouvons, bien sûr, regretter que son élaboration ne soit pas le fruit d'un travail concerté entre tous ceux qui, dans la majorité comme dans l'opposition, suivent particulièrement la question si essentielle de l'emploi. Nous éviterions aujourd'hui bien des psychodrames.
Notre proposition d'un Grenelle de l'emploi était une main tendue. Elle n'a pas été saisie.
Et pourtant, en notre âme et conscience, nous décidons aujourd'hui de la tendre à nouveau. Pour les Français qui doivent passer avant les intérêts partisans.
Nous voterons ce texte qui permet de progresser sur la lisibilité et la souplesse, mais aussi sur la démocratie participative dans l'entreprise.
Un cadre plus lisible du licenciement économique, avec un barème pour les indemnités de licenciement va dans ce sens. Le recours au référendum en entreprise, que nous réclamons par amendement depuis 3 ans va dans la bonne direction.
Sur les 35 h, les nouveaux assouplissements sont un signe de courage et de lucidité. Et permettront -nous le souhaitons sincèrement - de sortir des postures sur cette question qui en occulte tant d'autres.
Nous voterons ce texte. Nous invitons l'opposition à le voter. A l'enrichir aussi.
Nous déposerons des amendements. Sur les heures supplémentaires. Sur le référendum en entreprise. Sur le statut du travail.
En espérant que nous serons entendus.
Nous voterons le texte quel que soit le sort qui leur sera réservé, notre objectif étant d'abord d'aider le pays à franchir cette étape sans que l'alliance des conservatismes ne retarde l'adaptation de la France à l'époque.