La France est une nouvelle fois prise en otage par votre majorité.
Alors qu’elle devrait débattre de l’emploi, première préoccupation des Françaises et des Français, l’Assemblée nationale est en effet devenue la vitrine des divisions de la gauche.
En dépit de vos reculs et de vos compromis qui ont peu à peu vidé de sa substance le « projet de loi travail », la majorité de gauche que vous espériez trouver pour l’adopter n’existe pas.
Ce spectacle affligeant vous contraint à engager, une nouvelle fois, la responsabilité du gouvernement en application de l’article 49, alinéa 3, de la Constitution, que François Hollande avait qualifié de « brutalité » et de « déni de démocratie ».
Cette fuite en avant démontre que vous ne disposez pas des moyens nécessaires pour conduire votre mission au service de la France, que vous n’avez pas le soutien de votre majorité pour mener les réformes indispensables au redressement du pays.
J’invite d’ailleurs les frondeurs à sortir enfin de l’hypocrisie et à montrer qu’ils s’opposent véritablement à ce gouvernement en le renversant !
Face à cette situation intenable, chaque seconde qui passe est malheureusement et irréversiblement perdue pour la France.
Aussi, ma question sera simple : quand l’immobilisme devient le seul horizon, l’impuissance la seule méthode, le renoncement la seule issue, pourquoi rester ?