Didier Migaud, Premier Président de la Cour des Comptes, a présenté hier le rapport annuel de la Cour sur les perspectives des finances publiques françaises.
Toujours très instructif, ce rapport est une photographie du déficit public à l’aune des objectifs fixés et des engagements pris par le Gouvernement et l’État.
Le constat est sans appel pour la Présidence du « Ça va mieux » !
Ce rapport révèle en effet trois points majeurs :
- Les dépenses publiques françaises ont continué d’augmenter à un rythme supérieur à celui de la plupart des pays européens. Seuls 12 des 18 milliards d’euros d’économies annoncés ont été réalisés.
- La hausse des dépenses sociales et l’accumulation de nouvelles mesures annoncées par le Gouvernement depuis début 2016 ne conduisent pas à freiner les dépenses mais à les alourdir !
- Ces nouvelles dépenses annoncées quotidiennement par le Gouvernement rendent l’objectif de retour à 2,7 % de déficit à fin 2017 « très incertain » et le respect de la trajectoire 2017-2019 « peu réaliste » au regard des nouveaux engagements pris.
Parallèlement, le rapport révèle que : « La baisse des déficits est concentrée sur les collectivités locales, qui ont infléchi leurs dépenses de fonctionnement et diminué l’investissement ».
Carton rouge ! L’État doit se mettre à la diète et appliquer sans délais les mesures de rigueur budgétaire et de maîtrise des dépenses qu’il impose aux autres !
Alors que les indicateurs de croissance repartaient à la hausse, les promesses électoralistes de François Hollande font replonger la France dans une situation financière intenable et la prive de toute crédibilité financière vis-à-vis de ses partenaires.
Les chèques en bois de François Hollande sont des bombes à retardement pour nos finances publiques françaises mais aussi pour la crédibilité de la France dans l’Union Européenne de l’après-Brexit.
Sur ce radeau de la Méduse, les Français ne veulent plus écoper.