L’Hôpital Necker, l’hôpital des enfants malades, a été mardi la cible d’un véritable pugilat durant les manifestations contre la loi travail.
Derrière la quinzaine de baies-vitrées qui ont été défoncées à la masse se trouvaient des équipes soignantes, ainsi que des enfants qu’elles accueillent et guérissent.
Ironie de l’histoire, c’est aussi à l’Hôpital Necker que le petit garçon orphelin du couple de policiers assassinés lundi soir avait été admis. C’est donc à cette France qui protège les plus fragiles que ces voyous se sont attaqués.
Je le dis avec d’autant plus de force que j’ai eu le privilège, dans ma carrière, de travailler à l’Hôpital Necker : s’en prendre à un hôpital pour enfants est insupportable, méprisable et honteux.
C’est s’attaquer aux professionnels de santé, dont les compétences, mais aussi l’humanité et l’écoute, sont indispensables aux personnes malades et à leurs proches. C’est s’attaquer à ses patients, des enfants qui souffrent. C’est s’attaquer aux valeurs de notre Nation : notre système de soins mais plus encore, notre vivre-ensemble, notre attachement à la solidarité.
Après ces actes barbares, aucune limite ne semble désormais infranchissable dans la violence gratuite. C’est pourquoi il faut immédiatement mettre un terme à l’entreprise de terreur que mènent ces minorités agissantes.
Premièrement, la plus grande fermeté doit être opposée à ceux qui ont participé à ces violences. Des sanctions exemplaires doivent être prises.
Deuxièmement, la responsabilité civile et financière de la CGT doit évidemment être engagée. Il faut que les masques tombent : la CGT est responsable de l’organisation de ces manifestations, elle est donc complice de ces violences. Le préfet de police de Paris a lui-même évoqué une forme de solidarité, au moins passive, entre les casseurs et les manifestants cégétistes. Et constaté qu’en fin de manifestation, un groupe de 100 à 200 grévistes avait aussi participé à des actes de violence.
Enfin, je demande que les manifestations soient interdites pendant l’état d’urgence, comme le gouvernement aurait dû le faire depuis le début. Il ne peut pas y avoir un état d’urgence à géométrie variable, seule compte la sécurité des Français.
Dans quel monde vit François Hollande, qui laisse un pays en état d’urgence s’enfoncer chaque jour un peu plus dans un état de violence, lorsqu’il propose d’interdire les manifestations « si elles sont dangereuses pour les personnes et les biens » ? Il faut croire que le président est totalement déconnecté du quotidien des Français, qui subissent depuis de trop longues semaines blocages, grèves et casse.
Solidarité indéfectible à nos forces de l’ordre, dont la mobilisation de tous les instants et sur tous les fronts exige notre respect le plus profond. Soutien reconnaissant à l’ensemble des professionnels de santé, dont le dévouement devrait couvrir de honte ceux qui s’en sont pris à cet hôpital.