18.04.2025

RESTAURER L’AUTORITÉ DE L’ÉTAT PAR LA LOI, ET RESTAURER LA FORCE DE LA LOI PAR L’ÉTAT

Le constat est désormais établi : nos prisons sont devenues poreuses au narcotrafic. Communications illicites, menaces, recrutements, organisation des trafics… Les réseaux criminels y circulent trop facilement, profitant de l’usure du système pénitentiaire et de la désorganisation de la chaîne pénale.

Or, les attaques coordonnées contre plusieurs établissements pénitentiaires démontrent aussi une chose : les narcotrafiquants ne s’y trompent pas. Si leur violence s’intensifie, c’est qu’ils redoutent le retour d’un État capable d’agir.
L’annonce de prisons de haute sécurité les inquiète. Preuve que l'action du gouvernement, et en particulier du Ministres de l'Interieur Bruno Retailleau et du Garde des Sceaux Gérald Darmanin  va dans le bon sens:  l’enfermement réel des chefs de réseau, l’isolement, la fin des zones de non-droit, sont ce qu’ils craignent le plus.

C’est donc bien le retour de l’État qu’ils redoutent. Et c’est à nous de décider si nous voulons, enfin, le rendre possible.

 

Une stratégie durable s’impose :

1. Le principe : restaurer la chaîne pénale dans toute sa cohérence.

Il ne peut y avoir de République sans respect de la loi commune. Mais cela suppose une réponse pénale lisible, cohérente et complète.

Pour les mineurs délinquants, cela implique des comparutions immédiates effectives dès 16 ans, un suivi éducatif structuré, et la création d’Établissements de Placement d’Observation et d’Orientation (EPPOO) pour une prise en charge immédiate et adaptée. Se pose également la question du juge unique pour un mineur tout au long de sa minorité. Si cela est préconisé par les textes internationaux, en pratique, avoir le même Juge qui suit un mineur pour de l’assistance éducative et dans le cadre d’une procédure répressive, remet in fine en cause l’autorité du Magistrat.

Pour les majeurs, cela implique une meilleure coordination entre justice, services sociaux, police, et administration pénitentiaire.

La réponse ne doit pas être uniquement répressive, mais rapide, ferme, juste et compréhensible.

 

2. Les moyens : reconstruire une politique pénitentiaire digne de ce nom.

Cela commence par la création de prisons de haute sécurité, capables d’accueillir les profils les plus dangereux.
Mais cela suppose aussi de :
moderniser les établissements existants,
mieux répartir les profils de détenus,
et redéployer les effectifs pénitentiaires avec des conditions attractives et exigeantes.

S’agissant des moyens à allouer, notre proposition est claire :
3 000 places dans des établissements de très haute sécurité.
Un plan de recrutement de 2000 agents de l'administration pénitentiaire, un travail plus important en équipe pour éviter qu’il ne se retrouvent seuls face à des détenus.  
Un renforcement de leur autorité et une protection accrue contre les violences ainsi que la corruption apparaissent nécessaires.
La généralisation d’unités de contrôle électronique et brouillage des communications.
Un plan pluriannuel de 7 milliards d'€ à articuler avec les moyens à donner à la justice et à la police pour restaurer l'Etat de Droit en France. Et qui au final remettra seulement notre pays dans la moyenne pays européens pour les dépenses par habitant en la matière. 

 

3. Le courage : assumer un rééquilibrage des priorités budgétaires.

Oui, le redressement de l’État régalien aura un coût. D'autant plus difficile à porter dans le contexte budgétaire "cauchemardesque" qui est le nôtre. 

Nous assumons l’idée que ces investissements devront être financés, non par des prélèvements supplémentaires sur l’activité, mais par une réorientation de la dépense publique :

Moins de dépenses sociales déconnectées du retour à l’emploi.
Plus de travail et de compétitivité pour nos entreprises et de gratification pour ceux qui travaillent et mènent les efforts de redressement.

 

Il n’est désormais plus temps de se demander où nous allons : nous le savons.
Vers un État qui devra se réarmer, retrouver ses fondamentaux, ses fonctions régaliennes, et renoncer à une partie de son action sociale.

Ce qu’il faut déterminer maintenant, c’est comment nous y allons :

dans la dislocation, la fuite, l’abandon progressif des principes et des territoires,

ou en organisant cette évolution, par des efforts sérieux, mais librement consentis.

À l’image de ce que la guerre en Ukraine nous a rappelé pour la défense nationale, le temps est venu de réarmer l’État de droit.

 

La tribune de Julien DEVEZE, Délégué national au projet, et Thierry VOITELIER, Secrétaire national Les Centristes en charge de la justice.

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