Lundi 16 novembre 2015, lorsque François Hollande annonçait sa volonté de réformer la Constitution à Versailles, je me suis levé pour l'applaudir, comme les membres de mon groupe, comme l'immense majorité des Parlementaires.
Au nom de l'intérêt général, notre groupe a soutenu cette réforme. Nous avons pris nos responsabilités, comme nous le ferons toujours lorsqu'il s'agit de garantir la sécurité des Françaises et des Français face à la menace terroriste.
François Hollande, a, lui, une nouvelle fois, préféré les intérêts de la gauche à l’intérêt supérieur de la Nation, en annonçant qu'il renonçait au Congrès.
Il renonce ainsi à la déchéance de nationalité, mais surtout à adapter le régime d'état d'urgence à la menace du terrorisme, plus que jamais présente, comme viennent de nous le rappeler les attentats de Bruxelles.
Le Président de la République porte seul la responsabilité de ce fiasco.
En lançant cette réforme de manière improvisée, alors même que sa propre majorité ici, à l’Assemblée nationale, refusait de le suivre, il a créé les conditions de son échec et enlisé notre pays dans des débats interminables et stériles.
Quatre mois après son discours à Versailles, il n’existe pas de nouvelle possibilité de déchoir un terroriste de sa nationalité et notre régime d’état d’urgence, qui date de 1955, reste inadapté.
Monsieur le Premier ministre, il est urgent de mieux armer notre pays face aux dangers du terrorisme, en s’assurant que l’état d’urgence est parfaitement efficace pour y faire face, et de mieux encadrer ce régime, notamment par un contrôle accru du Parlement.
Ce qu’il reste de votre majorité y est-il prêt ?