Selon le député, la procédure de référendum d'initiative partagée a été pensée pour que "ça ne fonctionne pas".
Le référendum d'initiative partagée (RIP) "est une voie sans issue", juge le député Liot (Libertés, Indépendants, Outre-mer, Territoires) Charles de Courson, mercredi 3 mai sur franceinfo, alors que le Conseil constitutionnel doit rendre sa décision sur une deuxième demande de référendum faite par la gauche. "J'ai toujours été très sceptique" sur cette procédure qui a été faite pour "que ça ne fonctionne pas", a expliqué le député. Les Sages ont validé l'essentiel de la réforme des retraites, dont le report de l'âge légal à 64 ans, et rejeté une première demande de RIP, le 14 avril dernier.
La proposition de loi d'abrogation déposée le 8 juin
Mais une proposition de loi visant à abroger la réforme des retraites sera déposée par le groupe Liot le 8 juin. "Nous ce que nous demandons, c'est que [les députés] se prononcent" puisque "jamais l'Assemblée nationale ne s'est prononcée sur ce texte. (...) À la différence d'une motion de censure où seuls ceux qui votent pour la motion de censure sont pris en considération là, on vote pour, contre, ou on s'abstient et c'est la majorité relative qui l'emporte", a expliqué Charles de Courson. Pour le député centriste de la Marne, le texte qui sera examiné dans le cadre de la niche parlementaire du groupe Liot inquiète "la minorité présidentielle". "Leurs députés sont extrêmement inquiets de la situation. Ils reviennent de quinze jours dans leur circonscription. Je peux vous dire qu'ils n'ont pas trop le moral", a-t-il souligné.
Un vote favorable ne serait que le début d'un parcours parlementaire, la proposition de loi arrivant ensuite devant les sénateurs, majoritairement à droite. "Le Sénat n'a pas forcément la même position que l'Assemblée nationale", observe Charles de Courson. "Il faut rappeler que dans la majorité sénatoriale, presque 20 % des Républicains n'ont pas voulu soutenir ce texte et 40 % des centristes", a-t-il indiqué.
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