Ma question s’adresse à monsieur le Premier ministre.
Monsieur le Premier ministre, l’accord qui a été signé par la France avec les 25 pays voisins européens est un bon accord ; c’est un bon accord parce qu’il vise une Europe plus solidaire, plus politique, et il dote l’Europe des moyens de la stabilité budgétaire, notamment de la règle d’or à laquelle nous centristes sommes très attachés depuis longtemps.
Une nouvelle Europe est en train de naître ; une clarification s’imposait. Et dans ce cadre, M. Hollande fait savoir son intention s’il était élu président de la République de renégocier cet accord.
Ces propos ne peuvent pas être tenus par un homme politique aspirant aux plus hautes fonctions.
Quels que soient les enjeux électoraux de notre pays, c’est de l’arrogance d’estimer possible d’avoir raison seul contre tous, et c’est placer notre pays dans une marginalité qui lui ferait perdre toute capacité économique et sociale et son rayonnement dans le monde.
Cette déclaration a très certainement plongé dans la consternation toutes les capitales européennes, y compris chez les propres amis socialistes de M. Hollande, en particulier ses camarades du SPD allemand qu’il a rencontrés récemment et qui à notre connaissance n’ont pas approuvé ses analyses.
Alors M. le Premier Ministre, pouvez vous dire devant la représentation nationale, et devant les Français, pourquoi cet accord est la bonne réponse pour redonner la confiance et retrouver le chemin de la croissance.