Monsieur le Premier ministre,
La course aux décisions électoralistes est lancée ! Quel festival de dépenses nouvelles, non prévues dans le budget 2016 et qui impacteront lourdement les budgets 2017 et 2018.
Récapitulons :
- augmentation du point d’indice de 1,2 %, soit 600 millions dès 2016 et 2,4 milliards d’euros en année pleine.
- extension de la garantie jeune: 500millions dès 2016 et au moins un milliard dès 2017. Accord sur la modernisation des parcours professionnels, des carrières et des rémunérations dont le coût sera de près d’un milliard supplémentaire chaque année d’ici 2020, d’après la Cour des comptes.
- plan emploi : un milliard dès 2017.
- mesures d’urgence en faveur du monde agricole : 500 millions en 2016.
- généralisation du service civique : 150 millions dès 2016, et rien de tout cela n’est financé. Au total, ce sont trois milliards de dépenses supplémentaires dès 2016 et de l’ordre de huit milliards de dépenses supplémentaires pour le budget 2018 qui ne sont pas financées. Voilà une facture bien lourde que vous comptez laissez à la prochaine majorité !
Ce choix de relancer la dépense publique, à quelques mois du début officiel de la campagne présidentielle, revient à sacrifier le redressement de nos comptes publics à des fins électoralistes et ce alors même que la Commission européenne vient de nouveau d’épingler la France, jeudi 4 février.
Monsieur le Premier ministre, ma question est toute simple : comment le Gouvernement compte-t-il financer ces dépenses nouvelles tout en réduisant nos déficits publics conformément à nos engagements européens?