Pascaline Brisset
57 ans
Chef d'entreprise
La 2ème circonscription de Charente est tenue pas une députée PS depuis 2007, pourquoi pensez-vous que cela va changer ?
Traditionnellement, la 2ème circonscription de Charente est une terre de centre droit. Le moment est venu de le démontrer et de reconquérir la circonscription.
Les conditions sont favorables. Marie-Line Reynaud, députée PS sortante, ne se représente pas. Les Charentais souhaitent renouveler leur représentant. Ils ne trouveront pas satisfaction dans la candidature PS de Marianne Reynaud, la fille de la députée sortante, dont le soutien affiché à Benoît Hamon, ne correspond pas à la sensibilité de la circonscription.
Comment pourriez-vous effectuer cette reconquête ?
Mon parcours est très varié. Native du Nord, j’y ai travaillé dans des groupes industriels rudes comme la métallurgie et le textile. J’étais chargée de l’informatisation des comptabilités et de la gestion.
Puis je suis partie en région lyonnaise pour être consultante en gestion et organisation, rencontrant une grande diversité d’entreprises, apprenant à analyser et résoudre les problèmes les plus divers.
En 1999, grande mutation, je fais le parcours du combattant pour devenir jeune agricultrice et reprendre avec mon mari, le domaine familial de ma belle-famille à Saint Preuil (près de Cognac). Un challenge exaltant qui m’a appris à connaitre le monde viticole du Cognac et ses spécificités.
Pendant 15 ans, j’ai déployé la stratégie de commercialisation de nos produits en France et à l’étranger, notamment par la vente sur des salons gastronomiques. J’y ai développé sens du contact et pugnacité. Et localement, j’ai sillonné la Charente en participant aux marchés de producteurs.
J’utilise cette diversité d’expériences pour appréhender au plus près le territoire très divers et contrasté de la circonscription (Aubeterre sur Drone n’a rien à voir avec Barbezieux ou Cognac).
J’ai une équipe solide et motivée qui se constitue autour de moi et des réseaux qui se mobilisent.
Mon action me mène sur le terrain encore et encore. En parlant des thèmes qui préoccupent comme la désertification médicale, la dépendance, l’agriculture, j’arrive à engager le dialogue et je compte nouer la confiance indispensable pour gagner cette élection.
Vous parlez de diagnostic du territoire mais les législatives ont un enjeu national ?
C’est exact mais les électeurs ont été malmenés par les primaires et par les tempêtes médiatiques. Ils fuient les "politiques". Ce qu’ils veulent, c’est que l’on parle d’eux, de leur réalité et de leurs problèmes.
Si vous faites une réunion sur le thème des élections, vous avez 10 personnes dans la salle. Si vous faites une réunion sur un enjeu de la circonscription comme la désertification médicale, votre salle se remplit.
De plus, l’un des rôles du député est d’être un ambassadeur et un facilitateur pour sa circonscription. Pour cela, à mon sens, il faut la connaître le mieux possible et sentir ses vibrations.