On attendait un grand plan de lutte contre le chômage, François Hollande nous annonce un replâtrage de plus.
François Hollande, qui aura attendu plus de trois ans après son élection pour décréter l’état d’urgence économique et sociale, vient de présenter un énième plan pour l’emploi : le Plan de la dernière chance. Tout comme les précédents, ce plan ne fait en réalité qu’effleurer les véritables problématiques et ne permettra malheureusement pas de lever les freins à la compétitivité de nos entreprises.
En outre, ce plan ne prévoit aucune mesure d’envergure pour améliorer le pouvoir d’achat des salariés, que la politique gouvernementale a pourtant rudement mis à mal depuis mai 2012.
En réalité, ce plan est à l’image de la politique menée jusqu’ici par cette majorité :
- Inefficace et irresponsable, avec la création d’une nouvelle prime à l’embauche de 2000 euros, qui vient s’ajouter à celle de 4000 euros décidée l’année dernière. Elle sera insuffisante pour restaurer la compétitivité de nos entreprises et sera financée par d’hypothétiques économies.
- Incohérent et mensonger, puisqu’en annonçant la transformation du Crédit d’Impôt Compétitivité et Emploi en baisse des charges, François Hollande reconnaît avoir perdu trois ans dans la lutte contre le chômage en supprimant, dès son arrivée au pouvoir, la baisse des charges votée par la précédente majorité.
- Insuffisant et frileux, lorsque François Hollande refuse de mettre toutes les questions sur la table : rien sur l’assouplissement du contrat de travail, rien sur la fin des 35 heures, rien sur la TVA Sociale. En outre, il ne corrige pas les erreurs qui ont pénalisé des secteurs créateurs d’emplois, comme celui des services à la personne.
Pire, les annonces sur le soutien à l’apprentissage, à la formation professionnelle ou à l’entreprenariat, atouts longtemps ignorés ou maltraités par cette majorité, font craindre une tentative de faire diminuer artificiellement les chiffres du chômage, en sortant les demandeurs d'emploi des relevés mensuels du chômage.
L’affaire du chômage est trop grave pour que les vies d’hommes et de femmes se résument à des chiffres que François Hollande manipulerait à des fins électoralistes. Nous ferons preuve d’une vigilance totale pour que ce ne soit pas le cas.