4 questions à Philippe Vigier, biologiste et député d'Eure-et-Loir depuis 2007
>> A l'Assemblée nationale, vous annoncez quitter le groupe "Libertés et Territoires" pour participer à la création d'un nouveau groupe centriste, notamment avec Patrick Mignola, président du groupe Modem et apparentés. Pourquoi cette démarche ?
Philippe Vigier : Nous vivons une crise sanitaire d’une ampleur inédite et nous nous apprêtons, à la suite du confinement, à affronter le pire traumatisme économique et social depuis la fin de la seconde guerre mondiale. Nous sommes par conséquent à un tournant du quinquennat.
Pour faire entendre sa voix et ses propositions pour protéger les Françaises et les Français de la crise, il est indispensable que la famille du Centre, dont les membres siègent aujourd’hui au sein de différents groupes à l’Assemblée nationale, s’unisse. Il s’agit du sens de ma démarche : participer à la construction d’une maison commune du Centre afin que nos propositions deviennent incontournables.
>> Mais vous allez quand-même créer un groupe constitué à 90% d'élus Modem aujourd'hui membre de la majorité gouvernementale et présidentielle ?
Je ferai effectivement partie d’un groupe dont le noyau dur sera composé des députées et des députés MoDem et apparentés, mais qui va s’enrichir progressivement avec l’arrivée de centristes de différents horizons. Nous aurons une identité et un ADN communs, et nous allons écrire une nouvelle page de l’histoire du centre, en respectant nos différences de parcours.
Je m’engage dans cette démarche en ayant pour seule objectif d’œuvrer, sans compromission, au service de l’intérêt général. J’arrive riche de mon expérience, et de mon enracinement local, et je conserverai ma liberté d’expression.
>> Vous restez donc adhérent de notre parti Les Centristes ?
Naturellement ! Mon engament politique est au centre-droit depuis toujours. J’y suis et j’y resterai fidèle en tant qu’adhérent de notre mouvement « Les Centristes » et engagé au sein de l’association « Territoires » (www.territoires.org). En aucun cas, il n’a été question de renoncer à ces engagements. Au contraire ! Il s’agit du sens même du rassemblement qui s’opère : se retrouver sur l’essentiel, travailler ensemble, s’enrichir de nos différences.
>> Comment jugez-vous les premiers mois du gouvernement Castex ?
J’ai été particulièrement sensible à la volonté du Premier ministre de s’appuyer sur le bon sens et sur les initiatives du terrain pour mener les réformes. Il a fait le choix fort de s’appuyer sur les territoires pour faire face à la crise et bâtir l’avenir.
Il a également fait le choix fort de ne pas passer par de grandes lois, qui ne sont jamais appliquées, ou alors mal, sur le terrain, pour privilégier des décisions rapides, concrètes, adaptées aux réalités locales. Il s’agit de demandes que je portais depuis longtemps à l’Assemblée nationale.
Par ailleurs, j’apprécie sa détermination sur la question de l’autorité de l’Etat, et le respect de nos principes républicains, qui doivent être au cœur de l’action de la majorité.
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