Entretien avec Arnaud Tanquerel, adjoint au maire de Bayeux en charge de l'environnement, des sports, des loisirs et de la jeunesse ; vice-président de Bayeux intercom en charge de l'enseignement.
En tant que vice-président en charge de l’enseignement au sein de l’intercommunalité de Bayeux, pouvez-vous nous dire comment s’est passée la réouverture des écoles dans votre intercommunalité ? Comment avez-vous réussi à mettre en place le protocole sanitaire exigé par le gouvernement ?
L’école est le sujet qui nous préoccupe le plus dans ce déconfinement. Nous avons essayé avec nos moyens de tout faire pour que cela se passe au mieux dans chacune de nos 13 écoles. En concertation avec les représentants de parents d’élèves, les directeurs d’établissements, l’inspection académique et les élus, nous reprenons progressivement, en trois phases, jusqu’au mardi 2 Juin. En plus du lourd protocole sanitaire, nous avons souhaité effectuer une prise de température des enfants et des agents intercommunaux. Nous avons sollicités les maires des petites communes où les écoles sont à l’étroit afin de trouver des espaces pour accueillir au mieux les enfants comme les salles des fêtes ou salle multisports.
La période nous demande à être imaginatif et pragmatique afin que la continuité scolaire soit rassurante pour tous, enfants, enseignants et élus. Ces quelques semaines avec ce nouveau fonctionnement sont peut être une répétition de la rentrée de septembre prochain…
Vous étiez favorable à l'ouverture des plages. Quelles leçons tirez-vous de ces premières journées d'ouverture ?
La Normandie, l'une des régions où le COVID19 circule le moins, dispose de plus de 600 km de côtes bordées pour la plupart, d’immenses plages pouvant répondre aux gestes « barrières ». Elles constituent un élément indissociable du patrimoine des Normands qui les fréquentent régulièrement, pour ne pas dire quotidiennement pour ceux qui vivent à proximité de la mer.
C’est pourquoi, en amont du déconfinement, les élus de Bayeux Intercom on soutenu la démarche de la Région Normandie avec sa pétition en ligne « Libérez nos plages ! ». Le Bessin, par la longueur de son trait littoral (60km) et la dimension historique de ses plages, premiers théâtres de la libération de la France et de l'Europe du joug Nazi, ne pouvait demeurer à l'écart de cette démarche.
Evidement cette réouverture est encadrée par des préconisations nationales, limitée aux périodes de marée basse et aux activités ne présentant aucun risque. Toutes les plages doivent être « dynamiques », c’est à dire pratiquer une activité (balade, courir sur le sable, jouer à la raquette…), les positions statiques sont interdites, pas de bronzage et pas de pique-nique. Les distances sanitaires réglementaires doivent également être respectées sur la plage entre tous les usagers. Les regroupements de plus de 10 personnes sont interdits.
Chaque municipalité a pris un arrêté municipal fixant les modalités d’usage de sa plage. Il convient pour chaque personne de les respecter sous peine d’amende. Dans la situation que nous vivons, et alors que les forêts, parcs et jardins sont ré-ouvert, cette nouvelle a été accueillie comme un signe positif supplémentaire par notre population en quête de grands espaces et d'oxygène. Par ailleurs, alors que les cérémonies internationales commémoratives du D-Day ont été exceptionnellement annulées, que les vétérans ne pourront nous rejoindre pour célébrer le 76e anniversaire de cet acte héroïque, cette réouverture permettra aux normands de se rendre sur les plages le 6 juin prochain pour témoigner, à leur manière, de leur gratitude.