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Le député Charles de Courson a décidé de ne pas signer l’appel des 40 au CAC 40 pour une limitation des rémunérations des dirigeants d’entreprises. Il s’explique pour Libération.
«Je viens à nouveau de déposer un amendement qui stipule que c’est à l’assemblée générale des actionnaires de décider du montant de la rémunération de leur patron. S’ils veulent l’augmenter, après tout, c’est leur argent. Mais nous avons en France l’inflation de la rémunération des grands patrons la plus forte au monde. Le seul élément de régulation réside dans cette mesure.
«Je remarque qu’au sein des grandes entreprises du CAC 4O se retrouvent toujours les mêmes personnes autour des tables des conseils d’administration qui s’autofixent leurs rémunérations de manière opaque – et ce même si les résultats de l’entreprise ne sont pas à la hauteur. Je constate également que, même quand les assemblées générales des actionnaires se prononcent contre ces rémunérations, on passe outre. Où est la démocratie économique ? Moi, je suis un libéral sérieux. Ce n’est pas à l’Etat de décider du montant des salaires des patrons des entreprises privées et quels critères. Je ne suis d’ailleurs pas certain que cela soit constitutionnel.»