Monsieur le Premier ministre,
Dimanche, les Françaises et les Français ont exprimé leur rejet d’un système impuissant, qui ne défend plus que lui-même, dans lequel nous avons une forme de responsabilité collective. Ils ont exprimé leur inquiétude et leur colère, face à un chômage qui monte depuis trop longtemps, face à l’insécurité et à l’abandon de la ruralité et de certains de nos quartiers. Ce message appelle des réponses fortes : un profond renouvellement des pratiques et du discours politiques, une action publique efficace, une proximité retrouvée, une parole politique plus digne. Ce message appelle surtout des résultats concrets face à l’urgence du chômage. Les mesures que vous avez annoncées semblent aller dans le bon sens mais cette réponse est votre dernière chance. Cette réponse ne doit dépendre ni des agendas personnels, ni des intérêts des uns et des autres, des intérêts de votre majorité, ou de l’élection présidentielle de 2017. Elle doit avoir pour seul objectif : plus de compétitivité, plus d’emplois, et donc plus de pouvoir d’achat et moins de désespérance sociale. Nous vous faisons deux propositions simples qui répondent à cette exigence : la possibilité de négocier enfin le temps de travail au niveau de l’entreprise et la création d’un nouveau contrat de travail simplifie levant les obstacles à la création d'emplois. Monsieur le Premier ministre, ma question est simple : êtes-vous prêt à lancer enfin la bataille de l’emploi en prenant des décisions allant dans ce sens et entendre enfin la colère de nos concitoyens ?