Nous sommes maintenant à moins de 2 mois des élections régionales qui se tiendront les 6 et 13 décembre 2015.
De toute évidence, ni l'opinion publique, ni même ceux qui ont la passion de la politique (adhérents, sympathisants) ne sont encore "rentrés" dans cette campagne.
Plusieurs facteurs expliquent cette distance : un mode de scrutin complexe et dominé par les arrangements d'appareils politiques, une collectivité territoriale puissante mais lointaine et tout cela sur un fond de discrédit du gouvernement actuel et de la politique en général.
Et pourtant, les élections régionales méritent que nous nous y intéressions.
En effet, pour reprendre un slogan largement trahi en 2012 : avec les régionales 2015, « le changement, c'est maintenant ».
Le changement, c'est d'abord l'identité même des régions qui a été profondément bouleversée par l'adoption de la nouvelle carte régionale avec 13 nouvelles régions. Et ce chiffre de 13 en lui-même est trompeur.
Six des 13 régions ont gardé leur contour antérieur (Bretagne, Corse, Centre, Ile-de-France, Pays de la Loire, Provence-Alpes-Côte d'Azur).
En revanche, sept d'entre elles doublent leur superficie et leur population. C'est le cas de la mienne, la région Aquitaine devenue Aquitaine-Limousin-Poitou-Charentes. La région est passée de 5 départements à 12, de 3,4 millions d'habitants à 5,8 et de 41 300 à 84 000 km2.
Il faut aller jusqu'au bout de la prise de conscience de ce changement. Les nouvelles régions seront plus puissantes et plus lointaines.
Mais le changement c’est maintenant pour une autre raison de fond qui est celui de la crise des finances locales et de leur profonde restructuration dans ce contexte de crise.
Pour décrire rapidement le nouveau paysage financier, l'Etat, les départements et les communes sont durablement en difficultés financières. Les deux échelons qui conservent des marges de manœuvres financières sont les intercommunalités et les régions.
Ajoutez à cela que les nouvelles régions ont maintenant récupéré la responsabilité de la répartition des fonds européens, et vous aurez une situation dans laquelle, pour chacun de nos territoires, la question de son influence au niveau régional deviendra un enjeu prioritaire.
Enfin, les régionales 2015 seront le dernier grand vote populaire national avant la séquence décisive des présidentielles et des législatives 2017.
Nous le savons maintenant précisément, l'alternance ça se construit, l'alternance ça se prépare.
Les français ont d'ailleurs bien déblayé les choses avec les municipales 2014 et les élections départementales de 2015. Il faut terminer ce travail de préparation de l'alternance en gagnant une majorité de régions.
Cette victoire créera nécessairement un appel pour l'élection de 2017. Ce sera en effet un vrai changement d'avoir des régions qui décident de ne plus augmenter les impôts, de baisser leurs dépenses, de confier sans hésiter l'apprentissage aux professionnels et à leurs représentants, de donner une priorité absolue aux PME.
Enfin qu'il soit permis au Secrétaire général du Nouveau Centre d'appeler à la mobilisation la plus complète possible auprès de notre président Hervé MORIN, tête de liste en Normandie, et Philippe VIGIER, tête de liste dans la région Centre-Val de Loire.
Aucun effort de notre part, ne doit manquer pour assurer leur élection qui aujourd'hui est à portée de main.
Chacun de nous doit apporter sa contribution à la victoire d'Hervé MORIN et de Philippe VIGIER, même si nous ne sommes ni normand ni riverain de la Loire.
A bien y réfléchir, ces régionales sont beaucoup plus passionnantes qu'on veut bien nous le faire croire.
Bonne campagne à tous.