« Le mois de juin a été marqué par une nouvelle hausse du chômage (+1 300 chômeurs). Cette hausse moins importante que celle du mois dernier porte toutefois le nombre de demandeurs d’emplois à un nouveau niveau record qui démontre que la France s’enlise de manière dramatique dans la crise et s’enfonce dans le chômage de masse.
Au groupe UDI, nous ne pouvons que nous réjouir que la hausse du chômage semble enfin se ralentir, même si nous déplorons le temps perdu.
Nous craignons pour autant que cette relative stabilité ne s’inscrive pas dans la durée, puisque cette majorité, transie par ses divisons, s’est montrée jusqu’ici incapable de mener des réformes d’envergure pour lutter contre le chômage.
Or sans réforme structurelle, destinée à préparer l’avenir de la France, nous ne pourrons pas remporter la bataille de l’emploi.
A cet égard, l’inaction de l’exécutif et de sa majorité est inacceptable : le Président de la République continue d’attendre cyniquement une éventuelle embellie venue de l’extérieur, en multipliant les contrats aidés, sans se soucier de l’ampleur des drames humains qui se jouent chaque jour à cause de la hausse massive du chômage.
La précarité explose, la cohésion sociale s’effondre alors même que des solutions existent. Nous ne pouvons attendre plus longtemps !
Alors que l’exécutif et sa majorité ne cessent de s’enliser dans des débats interminables et improductifs sur la remise en cause du crédit d’impôt compétitivité emploi, il est nécessaire de maintenir et d’amplifier les baisses de charges qui pèsent sur le travail et sur le pouvoir d’achat, de réformer l’organisation et le temps de travail, et d’assouplir le contrat de travail.
La mise en œuvre de ces mesures, souhaitées par notre groupe depuis le début de la législature et que le gouvernement refuse obstinément de mettre en œuvre malgré l’urgence sociale, nous semble aujourd’hui indispensable pour que le chômage baisse véritablement » déclare Philippe Vigier.