Après la chute violente des marchés boursiers depuis deux semaines, qui a atteint une forme de paroxysme hier, en raison des doutes sur la santé financière en Asie, et plus particulièrement en Chine, notre Président de la République et les services de Bercy se veulent rassurants : aucune raison de revoir à la baisse les prévisions de croissance. Même si celle de la Chine venait à patiner, cela ne risquerait pas de se propager à l'économie européenne !
La raison invoquée : la comparaison avec l'épisode de crise financière sur les marchés asiatiques de la fin des années 90, qui était restée cantonnée à ce secteur du monde, et la relative faiblesse de nos échanges commerciaux avec la Chine.
C'est oublier un peu vite que la part de l'économie mondiale représentée par les BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud) est passée de 20 à 40 % dans l'intervalle, et que si nous n'avons qu'assez peu de lien, en effet, avec la Chine (doit-on vraiment se féliciter d'être peu présent sur le premier marché mondial ?), l'économie est aujourd'hui globalisée et nos partenaires les plus forts en ont. Nous serons donc touchés dans un effet de dominos.
Mais il est vrai qu'avec les promesses accumulées dernièrement par le Président de la République, il vaudrait mieux que la croissance ne cale pas !
Alors allons-y pour la méthode Coué : tout va très bien, Madame la Marquise !