En réponse à la conférence de presse de François Hollande, aujourd’hui, Hervé Morin, ancien Ministre de la Défense, considère que les survols éventuellement accompagnés de frappes aériennes de la Syrie ne changeront rien dans la mesure ou une coalition internationale conduite pas Etats-Unis le fait depuis près de 2 ans.
La seule solution consiste à mettre la Communauté internationale face à ses responsabilités en réunissant d’urgence le Conseil de Sécurité des Nations Unies afin d’une part, que tous les pays en capacité de le faire puissent participer à l’éventuel accueil de réfugiés et d’autre part, pour construire une réponse politique, diplomatique et militaire.
L’accueil de 24 000 migrants sur 2 ans est une goutte d’eau face à l’océan des candidats au départ dans la mesure où pour la seule Syrie 4 millions de réfugiés installés au Liban, en Jordanie et en Turquie sont de potentiels candidats au départ.
L’absence d’horizon et de solutions à la crise Syrienne les amènent de plus en plus à vouloir quitter ces camps. C’est pourquoi, pour garantir leur retour, la Communauté internationale doit installer une force d’interposition terrestre du type Finul, solidement armée, ayant une forte capacité militaire au titre du chapitre 7 des Nations Unies.
Les propositions de François Hollande sont donc un leurre, à l’heure où les migrants, qui sont dans tous les théâtres de crise, représentent des millions de personnes.
Le seul moyen d’éviter la fuite et l’hémorragie de ces pays aujourd’hui et de passer par des solutions beaucoup plus opérationnelles que de seuls moyens aériens.