Le sénateur centriste de Haute-Savoie est candidat à sa réélection. Entretien.
Que retenez-vous de ce mandat de sénateur désormais écoulé ?
Il a été très riche pour moi. Il m’a permis de m’impliquer sur un tas de dossiers. Le numérique d’abord car c’est la première responsabilité qui m’a été confiée. Depuis 2017, comme membre de la commission des lois, j’ai eu à traiter des sujets aussi variés que les finances locales, les sapeurs-pompiers, la fonction publique ou encore le droit des femmes. J’ai été amené à faire bouger les lignes.
C’est un exercice qui vous a plu ?
C’est un exercice passionnant qui demande beaucoup d’engagement, qui permet d’avoir une bonne articulation entre le terrain et le parlement, où on doit faire progresser les choses dans l’écriture de la loi. C’est ma préoccupation première.
Depuis Paris, avez-vous la possibilité de sensibiliser aux enjeux locaux ?
C’est dur effectivement de faire comprendre les spécificités de la Haute-Savoie au niveau national. Car le département est prospère et on peut s’en réjouir. En même temps, nos problèmes sont d’autant plus difficiles qu’ils sont très spécifiques liés aux frontaliers, à la montagne et à l’urbanisme.
Pour quelles raisons vous présentez-vous de nouveau ?
Durant le premier mandat, on fait ses armes. Le deuxième mandat est pour moi celui de la maturité. J’ai fait ma place dans mon groupe politique, au sein de l’union centriste. Cela me permet à la fois d’être très clair sur les positions de la majorité sénatoriale mais aussi d’être ouvert et de construire avec le Gouvernement des choses intéressantes.
Quelles seront vos ambitions en cas de réélection ?
Ma première préoccupation, c’est d’élaborer le budget pour 2021. Je suis rapporteur en charge du budget des collectivités locales donc, mon job, ça va être de trouver des solutions pour que celles-ci soient les acteurs de la relance économique. L’autre volet, c’est le projet de loi 3 D pour décentralisation, déconcentration et différenciation, qui va arriver devant la commission des lois. Nous avons besoin d’une différenciation totalement opérationnelle pour la Haute-Savoie.
Quel sujet local vous semble le plus problématique ?
La démographie et ses conséquences sur l’urbanisme. Les décideurs locaux ont besoin d’une plus grande maîtrise de leur urbanisme et même ils le demandent. Il faut qu’ils soient capables d’intervenir pour que la Haute-Savoie reste un département attractif. Il faut qu’on fasse très attention à rester un département qui soit beau. Les maires doivent revenir les patrons de l’urbanisme dans leur commune.
Entretien réalisé par l'Essor Savoyard