Annoncée en mars après les manifestations à Paris des professionnels de santé contre le projet de loi Touraine, la conférence de santé est, pour Philippe Vigier, Président du Groupe UDI à l’Assemblée nationale, et Francis Vercamer, député UDI, un nouvel aveu d’échec pour le Gouvernement.
Adoptée dans la précipitation, dans des circonstances dramatiques, la loi de modernisation de notre système de santé a été une erreur fondamentale, symbole du mépris de la majorité pour les professionnels de santé. Quelques semaines après son adoption, le Gouvernement ne propose toujours rien sur la revalorisation des actes des médecins, alors qu’en généralisant le tiers payant, les consultations seront virtuellement gratuites. Le Gouvernement ne propose rien sur le reste à charge qui éloigne de plus en plus de Français de l’accès au soin. Enfin, le Gouvernement continue de rejeter dos à dos l’hôpital public et les cliniques privées alors que nous avons plus que jamais besoin de coopération.
La précarité de l’accès au soin s’aggrave dans nos territoires mais les annonces du Premier ministre sur le numerus clausus ne résoudront en rien la question de la désertification médicale. La solution est pourtant simple et le groupe UDI la propose depuis des années : substituer à l’examen national classant (ECN) un internat régional car c’est à ce moment-là que l’installation des médecins se dessine.
Aujourd’hui, la médecine libérale meurt à petit feu, ce n’est pas de nouvelles promesses qu’attendent les professionnels de santé mais bien de nouveaux modes d'organisation et d'exercice permettant plus de souplesse et d’efficacité.
Si l’amélioration de la prise en charge des congés maternité et l’aménagement de la formation des médecins sont des mesures attendues par les professionnels, l’absence des médecins libéraux est le signal d’une rupture définitive entre les médecins et l’exécutif.
Le groupe UDI reste à l’écoute des attentes des patients et partage les préoccupations des professionnels de santé pour construire ensemble un nouveau système de santé tandis que le Gouvernement fuit la concertation et abandonne les territoires.