Les habitants du Royaume-Uni se prononcent aujourd’hui sur le maintien ou la sortie de leur pays de l’Union Européenne. Quelle que soit son issue, ce vote aura des conséquences majeures sur l’UE et son fonctionnement. Pas le choix : au lendemain du vote, le projet européen devra faire son aggiornamento !
Technocratique, trop normative, trop éloignée du terrain et des habitants, manquant parfois de poids sur la scène politique internationale, l’Europe souffre de nombreux maux qui donnent à certains des envies de Grand Soir européen.
Ne nous trompons pas de combat !!
C’est vrai l’Europe a bien des torts. Le premier d’entre eux est son incapacité à incarner un projet politique partagé par les Européens eux-mêmes.
C’est vrai.
Est-ce une raison pour remettre en cause ce magnifique et unique projet au service de la paix, de la liberté, de la prospérité partagée et de la démocratie ?
Jean-Louis Borloo le rappelle encore aujourd’hui : le rêve européen est un rêve de paix de liberté et de sécurité.
La menace d’une sortie du Royaume-Uni de l’Union Européenne doit pousser l’Europe à clarifier ses prises de position, notamment en matière de défense et de sécurité, d’emploi, de réduction des inégalités, de politique migratoire ou de concurrence.
Nous ne pouvons pas nous contenter d’une Europe gestionnaire, nous voulons une Europe visionnaire !
Nous voulons une Europe qui aide les plus fragiles sans contraindre l’initiative et la liberté d’entreprendre. Une Europe qui sache poser des règles et des conditions économiques, politiques claires à ses partenaires. Une Europe plus efficace, moins technocratique, moins anonyme.
Nous voulons une Europe porteuse d’un cap et d’une vision d’avenir.
Dans cette reconquête du rêve européen, la France a évidemment un rôle fondamental à jouer et une place centrale à retrouver.
L'après référendum britannique sera décisif.
À l’Europe de saisir sa chance.