Nathalie Colin-Oesterlé a remis au Parlement européen
son rapport sur la pénurie de médicaments en Europe.
Alors que les pénuries de médicaments et de matériels médicaux sont une réalité tragique amplifiée par la crise sanitaire actuelle, le Parlement européen rendra un rapport sur les solutions à apporter. C'est notre députée européenne, Nathalie Colin-Oesterlé, qui a été chargée d'en être le rapporteur. Après 5 semaines d’auditions et d’échanges avec les professionnels de santé et du médicament, des consommateurs, des patients et des réprésentants institutionnels, elle a remis ses conclusions et propositions le 29 avril dernier. Suivra un débat au Parlement Européen. Le vote en Commission est prévu en juin, puis au Parlement en session plénière de juillet.
Lire son interview au quotidien LES ÉCHOS : « La santé est une arme géostratégique qui peut mettre à genoux un continent »
A lire dans son integralité sur notre plateforme Territoires !
Relire son dernier entretien sur notre site : "L’Europe doit retrouver son indépendance sanitaire et se prémunir contre les pénuries."
EXTRAITS
« La question de la pénurie de médicaments et de matériel médical en Europe n’est pas nouvelle.
Il aura cependant fallu attendre la crise sanitaire actuelle pour comprendre que la santé est une arme géostratégique qui peut mettre un continent à genoux »
« Les pénuries se sont multipliées par 20 entre 2000 et 2018 et par 12 depuis 2008, entraînant des risques considérables pour la sécurité des patients et fragilisant le système sanitaire des États membres. Notre dépendance de plus en plus forte à l’égard de pays tiers, comme la Chine et l’Inde, en est une des causes principales.
Mais ce n’est pas la seule. Il est temps d’agir pour regagner notre souveraineté dans le domaine de la santé ! »
« Pour protéger la santé des citoyens européens, il est indispensable de sécuriser l’approvisionnement et d’accompagner, par des mesures incitatives fortes, la relocalisation de la production de substances actives et de médicaments finis.
"La création d’un ou de plusieurs établissements pharmaceutiques européens à but non lucratif, capables de produire certains médicaments d’intérêt sanitaire et stratégique en situation de criticité ou n’étant plus rentables pour les firmes pharmaceutiques, peut également permettre de pallier les pénuries au-delà des situations de crise.
Je propose également de développer, sur le modèle du mécanisme rescUE mis en place par la Commission européenne, une réserve commune de médicaments de type anti-cancéreux et anti-infectieux aux prix harmonisés, une sorte de « pharmacie européenne d’urgence » afin de répondre aux besoins des États membres confrontés à ces pénuries récurrentes et garantir aux patients l’accès au traitement »
« Il est par ailleurs nécessaire d’instaurer une plus grande transparence dans la chaîne de distribution et une coopération renforcée entre États membres, afin d’avoir une cartographie claire des situations de tensions et des besoins dans chaque pays et éviter les pratiques de « surstockage » qui ne font qu’aggraver ces pénuries. »
« Nous devons enfin préparer l’avenir en investissant massivement dans la recherche de pointe et dans la diversification de nos ressources.
L’Union européenne doit devenir le continent de l’innovation et de l’excellence en matière de santé »
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Presse : Violaine Hacke – vhacke@les-centristes.fr – 06 28 47 53 55