Monsieur le ministre d’Etat,
Ministre des Affaires étrangères et européennes,
La dérive autoritaire et nationaliste du Gouvernement hongrois de M. Orban est non seulement inquiétante et préoccupante, mais elle est surtout purement et simplement inacceptable.
- Restriction des droits du Parlement,
- loi liberticide sur les médias,
- interdiction de la radio d’opposition,
- nomination des responsables de l’Etat pour des durées pouvant aller jusqu’à 12 ans,
- mode de scrutin portant atteinte à la démocratie.
Voilà autant d’exemples de ce que mettent en place, en Hongrie, M. Orban et son Gouvernement.
En clair, si aujourd’hui la Hongrie voulait entrer dans l’Union européenne, elle ne serait pas acceptée compte tenu des atteintes importantes aux principes et aux libertés qui fondent notre socle commun de valeurs et notre identité au sein de l’Union européenne.
Face à cette situation, l’Union européenne et les gouvernements nationaux font preuve d’un silence que j’estime coupable. Pour votre part, Monsieur le ministre, vous avez jugé qu’il y avait « un problème » en Hongrie.
Monsieur le ministre,
L’Union européenne avait su réagir quand l’Autriche avait formé un Gouvernement avec la droite nationaliste et xénophobe.
Quand dira-t-on à M. Orban que l’appartenance à l’Union européenne n’est pas dissécable ?
Qu’il n’y a pas d’un côté l’appartenance à une zone de libre échange et de prospérité qui vous arrange, et de l’autre le respect des libertés publiques, des droits fondamentaux et de la démocratie que l’on peut fouler aux pieds.
Monsieur le ministre,
Appartenir à l’Union européenne, c’est respecter les valeurs qui fondent notre destin commun.
Alors ma question est extrêmement simple :
Que comptent faire la France et l’Union européenne pour rappeler la Hongrie au respect des règles auxquelles elle a souscrite en entrant dans l’Union européenne ?