"Pour la première fois dans l’histoire de la Vème République, il n’y aura pas de discours de politique générale du Premier ministre. En se rendant devant le Parlement réuni en congrès le 3 juillet, le Président de la République vide en effet de toute sa substance le discours de politique générale du Premier ministre qui sera prononcé le lendemain.
Cette décision, qui témoigne d’une volonté de concentrer tous les pouvoirs à l’Elysée, doit interroger tous les démocrates que nous sommes, car elle ouvre la porte à toutes les dérives, porte en elle les germes d’un affaiblissement durable du Premier ministre, et relève d’une tentation de soumettre l’Assemblée nationale.
Elle doit également interpeller celles et ceux qui, parmi les députées et les députés du groupe « Les Constructifs » avaient annoncé qu’ils souhaitaient voter la confiance avant même d’avoir entendu le discours du Premier ministre. Notre opposition, bien que bienveillante, doit rester exigeante.
Dans ces conditions, et par respect du fonctionnement équilibré des institutions, je ne me rendrai pas au Congrès".