Philippe Vigier, Président du groupe UDI, estime que les annonces de François Hollande ne sont pas à la hauteur de la crise grave dans laquelle il a plongé les collectivités territoriales.
La baisse cumulée des concours financiers de l’État aux collectivités territoriales de 28 milliards d’euros décidée par François Hollande a eu pour effet de paralyser l’investissement local et de contraindre les élus à augmenter les impôts locaux ou à supprimer les services publics.
Face à une situation de crise qu’il a lui-même créée, François Hollande a, une nouvelle fois, fuit ses responsabilités en annonçant une diminution de moitié de l’effort demandé aux communes et aux intercommunalités.
Cette absence de réponse forte à l’inquiétude des élus locaux, qui se trouvent dans des situations insupportables, est une faute politique :
- une faute politique car François Hollande continue de faire peser un effort financier démesuré sur les élus locaux
- une faute politique car les régions et les départements, qui exercent des compétences essentielles pour la vie quotidienne des Françaises et des Français ne sont pas concernés par les annonces de François Hollande
- une faute politique car l’augmentation du fonds de soutien annoncée ne profitera que peu aux communes et aux intercommunalités, contrairement à ce que François Hollande prétend.
Les collectivités territoriales ne sont pas des variables d’ajustement budgétaires : elles exercent un rôle décisif en faveur de l’investissement et de l’emploi, de la cohésion sociale à travers le soutien aux associations, et de l’efficacité des services publics.
François Hollande n’a pas le droit de rester au milieu du gué.
Nous l’appelons à renoncer à cette solution en trompe l’œil et à prendre la seule décision qui s’impose pour préserver les collectivités territoriales : notre groupe estime qu’il doit annuler purement et simplement la baisse de 3,7 milliards de dotations prévue en 2017.