Manuel Valls vient d’ajouter son nom à la longue liste des candidats de gauche comptables, de près ou de loin, du désastreux bilan socialiste que François Hollande a lui-même renoncé à défendre.
Manuel Valls va quitter Matignon pour se replonger dans les divisions profondes de la gauche qui, tout au cours de son mandat de Premier ministre, ont annihilé une à une ses velléités de réforme.
Lui qui, en 2012, défendait la fin des 35 heures et la mise en place d’un nouveau contrat de travail, n’a pas pu mener à terme ces réformes.
Il est sans doute le mieux placé pour savoir combien ces divisions sont profondes et à quel point ces gauches irréconciliables n’ont rien en commun.
Il est donc clair que derrière cette primaire, ce n’est pas l’unité de la gauche et un projet collectif au service de la France qui sont en jeu, mais bien le leadership de la gauche. Tous les ingrédients sont en effet réunis pour que la primaire socialiste ne soit qu’un prolongement du quinquennat de François Hollande, pendant lequel celles et ceux qui ont soutenu son action étaient plus accaparés par l’avenir de la gauche que par le quotidien des Françaises et des Français