Monsieur le Premier ministre,
Comme les Etats-Unis à Orlando, la France vient de nouveau d’être frappée par la folie sanguinaire avec l’assassinat d’un couple de policiers, hier, dans leur foyer.
Nous avons en cet instant une pensée émue pour leur petit garçon - que la haine a rendu orphelin - mais aussi pour leurs proches et leurs collègues.
Nous voulons aussi dire notre solidarité aux forces de l’ordre, dont la mobilisation de tous les instants, sur tous les fronts, exige sang-froid et abnégation.
Face à l’horreur du terrorisme islamiste, nous devons agir sans attendre.
Je tiens par conséquent à vous assurer de notre soutien aux mesures annoncées par Bernard Cazeneuve, en particulier la possibilité pour les policiers de rentrer chez eux avec leurs armes.
Nous devons également tirer les enseignements de l’enquête en cours, dont les premiers éléments laissent penser qu’il y aurait eu des failles, puisque l’assassin avait été condamné pour «association de malfaiteurs en vue de préparer des actes terroristes».
Monsieur le Premier ministre,
Notre groupe a toujours répondu présent, sans esprit de polémique lorsque vous avez pris des mesures pour la sécurité des Français.
Je vous pose ma question dans ce même esprit :
Etes-vous prêt, comme nous l’avions demandé, à prendre des mesures fortes de restriction de liberté, allant jusqu’à la détention, pour neutraliser les individus qui se trouvent sur notre sol ou tentent d’entrer en France et représentent une menace terroriste ?