À un an d’une élection présidentielle qui se profile comme un naufrage, François Hollande nous annonce que ça va mieux ! Et de sortir son chéquier en blanc pour calmer l’infinie liste des mécontents. Sur le pédalo devenu Titanic, c’est open bar !
Tournée générale, le gouvernement régale !
Les taxis sont dans la rue ? Rachetons leur licence ! Coût estimé : 4,5 milliards d’euros.
Les jeunes s’opposent à la loi sur le travail ? Créons-leur un revenu universel chiffré à 6,6 milliards d’euros par les services du Trésor.
Les fonctionnaires grondent ? Revalorisons leur point d’indice pour 2,4 milliards d’euros.
La courbe du chômage refuse de s’inverser ? Improvisons une prime à l’embauche à 2 milliards d’euros.
L’addition de ces dépenses nouvelles est salée : entre 4 et 6 milliards d’euros en 2016, et plus encore en 2017 et 2018… Une ardoise que personne, à commencer par l’État, n’a les moyens de solder.
Avec une dette publique qui atteint 100 % du PIB français, les promesses du gouvernement sont des chèques en bois. Une tournée qui donne le tournis !
En tant que Président du Conseil départemental de Loir-et-Cher et vice-président de l’Assemblée des départements de France, je mesure directement les effets dévastateurs de ces effets d’annonces qui ne sont en réalité que des annonces sans effet ! Les 101 départements français, déjà totalement asphyxiés par le coût croissant du RSA, devront ainsi éponger ces annonces gouvernementales : revalorisation de 10 % du RSA en 5 ans, augmentation des salaires de la fonction publique, dépenses liées à la loi sur le Vieillissement, revenu universel pour les 18-25 ans…
Ne nous y trompons pas, ces promesses gouvernementales engendreront des hausses des impôts et une dégradation du service public. Au final, c’est toujours le citoyen qui trinque. Santé !
La France ne se gouverne pas en cédant à toutes les pressions ni en accédant à toutes les revendications !
La France ne se gère pas en promettant l’impossible !
Si rien ne change, c’est notre modèle social français qui sera envoyé par le fond.
Un triste orchestre d’amateurs accompagne le naufrage du Titanic.
Tragique.
Parue dans L'Opinion le 26 avril 2016