Guillaume Maillard
42 ans
Adjoint au maire de Nevers
Conseiller régional Bourgogne Franche-Comté
"La Nièvre ne doit plus être un département témoin socialiste, mais un département d’avenir"
Pourquoi souhaitez-vous devenir député de la 1ère circonscription de la Nièvre en 2017 ?
La Nièvre ne doit plus être un département témoin socialiste, mais un département d’avenir. Ce département est préempté depuis près de 40 ans par les mêmes figures de gauche en total décalage avec les attentes des citoyens. Ainsi le programme élaboré par nos deux parlementaires engagés aux côtés d’Arnaud Montebourg a été rejeté à la primaire de la gauche.
Nous devons nous concentrer sur les réalités et les problématiques des Nivernais et les porter au niveau national.
Nous devons faire naître une nouvelle dynamique pour notre territoire sur un axe ligérien plein de ressources et d’énergies, de Cosne sur Loire à Magny Cours.
Cette dynamique ne sera possible que par le renouveau politique avec une nouvelle vision de la Nièvre.
Face aux défis nationaux, on ne peut plus accorder notre confiance à ceux qui, par le passé, n'ont pas su saisir les opporunités. Notre pays est à un tournant et notre modèle doit changer de logiciel.
J’aspire à être de ceux qui redonneront à la France sa compétitivité, son dynamisme et une vision.
En quoi votre candidature constitue-t-elle une vraie rupture avec la classe politique traditionnelle ?
Je n’ai ni fait l’ENA, ni Science Po. Je ne suis pas fonctionnaire. Je suis un entrepreneur diplômé de l’Ecole d’Ingénieur en Génie des Matériaux de Nancy et de l’université de la Sarre en Allemagne.
C’est ainsi par l’alternance et l’expérience européenne Erasmus que je me suis formé à la technique.
J’ai ensuite œuvré pendant dix ans pour le développement international d’un grand équipementier automobile français, ce qui m’a permis d’appréhender un monde complexe, mondialisé et en perpétuelle évolution.
Fort ensuite d’une expérience d’entrepreneur dans la Nièvre, j’y ai construit ma propre activité, une PME familiale avec toutes les difficultés du quotidien, une expérience enrichissante comme pour des millions de patrons de PME TPE, avec ses lourdeurs administratives et un code du travail dépassé.
Je parle le langage des entrepreneurs et je suis conscient que l'intérêt des chefs d'entreprise passe avant tout par celui des salariés, loin de l'image individualiste que l'on porte sur les patrons.
C'est cette expérience que je veux mettre au profit de mon département et de mon pays.
Le phénomène Macron semble bousculer les codes de la politique, y compris dans la Nièvre ?
Je suis membre de l’UDI depuis sa fondation et la Nièvre a une vraie énergie centriste.
Européen, Libéral et Humaniste, je n’ai pas attendu le mouvement « En Marche » pour me construire un avenir politique dans la Nièvre, ni affirmer mes valeurs centristes et sociales démocrates aux côtés de mes alliés politiques des Républicains.
La candidature "Macron" s’apparente à une campagne de communication sans réel fond ni nouveauté. Elle se veut une "révolution" mais elle n'a pas de vision d'avenir et surfe sur une vague.
Son programme semble flou, ne traite pas les vrais maux de l’économie et de la société française : cela ressemble à un visage jeune au service d’une nouvelle gauche sociale-démocrate sur les traces de Francois Hollande dont les Français ne veulent plus.
Les quelques projets proposés sont loin des valeurs que ses militants défendent mais Macron parvient à être entendu sans être écouté, alors que les enjeux pour le pays sont capitaux.
Il s'agit d'une candidature opportuniste pour de nombreuses personnalités de Gauche qui ont perdu leur influence, y compris dans la Nièvre avec Didier Boulaud, Anne Emery Dumas, Marcel Charmant…
Emmanuel Macron est donc surement brillant bien que n’ayant jamais brigué de mandat local au cœur de la vraie France des territoires. C'est à mes yeux un handicap quand on aspire à la Présidence de la République.