La Cour des comptes vient de rendre public son audit sur les comptes de la nation. Elle adresse ainsi un désaveu cinglant à la politique de François Hollande.
Charles de Courson, Vice-président de la Commission des Finances, constate que, comme il l’avait dénoncé lors des derniers débats budgétaires, le budget voté pour 2017 est insincère. La Cour des comptes vient de le reconnaître et d’adresser ainsi un désaveu cinglant à François Hollande qui déclarait pourtant le 14 mai dernier qu’il laissait la France dans un meilleur état qu’il ne l’avait trouvée.
Alors que François Hollande avait promis que le déficit serait ramené à 3% dès 2013, il s’élèvera encore à 3,2% en 2017, au mépris des engagements européens de la France, qui reste à présent le seul pays sous procédure de déficit excessif.
Les bombes à retardement de François Hollande rendent extrêmement difficile l’exécution du budget 2017 comme cela avait été annoncé par les membres de notre groupe dès l’automne 2016. Cela rend inéluctable un plan d’économies tel que l’avait proposé l’opposition et rend impossible la réalisation de la totalité des promesses de campagnes d’Emmanuel Macron. Il faudra renoncer à certaines dépenses lors de ce quinquennat.
Une telle situation nécessiterait l’élaboration d’un Projet de Loi de Finances Rectificatif, solution semble-t-il écartée par le Gouvernement.
Le problème ne concerne pas seulement le budget 2017 mais également le projet de budget 2018 pour trouver les 18 milliards d’euros manquants.
La nouvelle majorité doit à présent prendre des décisions courageuses pour redresser nos comptes publics tout en réduisant la pression fiscale sur les ménages et les entreprises pour soutenir la croissance.
Nous prendrons toute sa part à ce débat en formulant des propositions crédibles, utiles et efficaces au service du redressement de la France.