Monsieur le Premier Ministre,
Je reviens sur les propos que vous avez tenus concernant Nice. Je tiens à vous dire combien j'ai été choqué. En effet, les chiffres que vous donnez relativement aux effectifs de police sur la Promenade des Anglais le 14 juillet pendant le feu d'artifice ne sont pas exacts et vous le savez. En tout cas le dispositif de sécurité mis en place n'avait rien à voir avec celui qui prévalait pour le Carnaval en février ou encore pour l'Euro de Football.
Vous venez de dire que cet attentat n'aurait pas pu être évité. C'est faux! Vous avez bien sécurisé les Champs Elysées le 14 juillet au matin, que ne l'avez vous fait sur la Promenade des Anglais le soir?
Enfin vous avez indiqué la fermeture d'un certain nombre de mosquées salafistes. Le President de la Metropole et le Maire de Nice vous ont demandé la fermeture d'un lieu de culte au financement douteux et aux objectifs inquiétants. Le Prefet des Alpes Maritimes a combattu la position de la ville Loe pour permettre l'ouverture de ce lieu de culte. Voilà la vérité!
Monsieur le Premier Ministre vos propos péremptoires nous blessent. Mais plus grave encore, quand vous dites que vous entendez les Français en colère, j'en doute fort. Les Niçoises et les Nicois, les nombreux touristes qui ont été traumatisés par ce drame n'auront pas adhéré à votre discours de ce soir.
En tant que Nicois, ayant vécu cette tragédie heure par heure, j'attendais vous des propos qui correspondent à la vérité et une stratégie qui nous permette d'espérer. Je n'ai eu ni l'un ni l'autre.